Nous, scientifiques, souhaitons rappeler un certain nombre d'éléments issus des connaissances scientifiques et trop souvent malmenées :
- Le changement climatique est intégralement d'origine humaine (6è rapport du GIEC, 1er volet).
- Le GIEC, qui publie la synthèse des connaissances sur le changement climatiques et ses conséquences, ne formule pas de recommandations. À ce titre, il serait trompeur de prétendre que le GIEC recommande de recourir (ou non) à l'énergie nucléaire. Parmi les scénarios disponibles, il en existe qui recourent à l'énergie nucléaire, d'autres non (voir les scénarios utilisés dans le 6è rapport du GIEC).
- L'élevage a un impact important sur le climat. Il semble difficile de respecter les objectifs climatiques sans revoir à la baisse notre consommation de viande (voir Clark et al, 2020 ; Crippa et al, 2021 ou ce rapport de l'OMS Europe).
- Les pesticides causent des dommages graves. Ils portent une responsabilité dans diverses pathologies chez les travailleurs et travailleuses agricoles (cancers, Parkinson, diabète…) ainsi que dans le déclin du vivant (voir l'expertise collective de l'Inserm ainsi que celle d'Inrae et de l'Ifremer et ce rapport de l'Académie des sciences).
- Les agences réglementaires, chargées de l'évaluation et de l'autorisation des pesticides recourent à des règles fortement critiquées dans la littérature scientifique et sont responsables de divers loupés en ayant autorisés des produits dangereux (voir l'expertise collective d'Inrae et de l'Ifremer, l'ouvrage du sociologue Jean-Noël Jouzel « Comment ignorer ce que l'on sait ? »).
- Les recherches financées par des industriels ont plus de chance d'être biaisées en faveur de ces financeurs. Il s'agit du biais de financement (voir cette synthèse des connaissances dans le secteur biomédical ou cette synthèse en français).